Alors qu’un orage se déchaine, Turuk prend en stop, devant Strasbourg, une mystérieuse sourde muette, migrante indienne et son chat rubigineux, aux oreilles coupées. Celle-ci, prénommée Nishabdh, passe ses nuits dans des clochers.

Il lui propose l’hébergement, mais avant, il passe acheter de la cocaïne chez un dealer où il croise trois jeunes vantards ayant loué un véhicule de luxe. Poursuivis par la police, ceux-ci finiront carbonisés au fond de l’eau provoquant des émeutes terribles auxquelles les protagonistes sont mêlés malgré eux.

Des personnages sont blessés, d’autres blessent voire tuent. Tout un monde en explosion et en exploration est décrit.

Il y a tout un peuple de basse extraction qui recherche la paix de la pensée, de l’âme. Ce sont deux mondes qui s’affrontent.

Turuk est surtout obsédé par la mise à mort de l’assassin afghan de sa sœur, Baqir, qu’il parviendra à détenir en forêt. Cependant, Nishabdh et Baqir vont convertir sa haine en amour.

Jean Baerendorf a amorcé le courant littéraire overground, un mouvement qui couple le sordide et le mystique. La violence, le religieux, le désir de contrôler et de dominer poussent la plupart des protagonistes de ses romans à l’élévation mystique.

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