Si la corruption dans le secteur public devait cesser demain, comme nous le souhaitons, un volume important de ressources publiques continuerait à s'écouler dans les égouts. La raison en est que l'écrasante majorité des gouvernements utilisent encore des méthodes, des techniques et des paradigmes totalement dépassés par la dynamique des transformations sociales, culturelles, politiques, économiques et technologiques d'aujourd'hui.

Pour arrêter cette hémorragie, il faut de nouveaux formats qui requalifient la compréhension de ce qu'est le service public, en impliquant dans cet effort tous les segments qui, même s'ils n'appartiennent pas formellement au secteur public, peuvent contribuer à son aération et à son amélioration. Pour progresser dans cet effort, il sera également essentiel de considérer l'innovation non seulement comme une question technique discutée dans les universités ou les centres de recherche, mais aussi comme une valeur en soi, à rechercher par tous ceux qui aspirent à un pays plus prospère et plus inclusif.

La volonté d'écouter, l'humilité face au changement et l'intérêt pour la collaboration sont autant de slogans qui doivent être mis sur la table pour remplacer l'habituel "nous ne pouvons pas". Difficile ? Oui, mais inévitable.

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