Frontière franco-espagnole des Hautes-Pyrénées. 5 octobre 1456.
L’action se situe surtout au Moyen-Âge (ou aux environs de la fin du Moyen-Âge) et aussi bien de temps à autre dans un futur tout autant proche que bien plus lointain. Et, en ce début d’octobre de l’an 1456, l’Éternel Roi Arthur et tous ses guerriers de la Confrérie du Graal ont déjà survécu plusieurs siècles grâce à un rituel catholique occulte qui consiste à puiser force, esprit et jeunesse dès le Sang Royal paru en la coupe à midi lors de la messe du dimanche dans la cathédrale de Monsalvat, comme habituellement depuis des lustres.
Or, cette troupe médiévale toujours vivante a perdu connaissance du lieu où se trouve la voie d’accès à cette cathédrale et au Graal et qui ne peut s’ouvrir qu’en haut du sommet d’un massif montagneux. Mais, ayant ainsi tous erré et erré à travers toute l’Europe pour recouvrir ce lien égaré, le Roi Arthur, à la tête de son armée de fidèles pré-immortels, finit par découvrir au faîte du Pic d’Aneto, en pleine frontière franco-espagnole des Pyrénées, ce passage si précieux qui les mène tous de retour au Royaume d’Avalon, ainsi qu’au château et à la cathédrale.
Toutefois, depuis plus de deux difficiles décades au cours desquelles pourtant régnaient toute la Paix et l’Harmonie dans ce Fief regagné, un considérable ennemi peu à peu s’y déclare : le puissant magicien, Maître Klingsor, qui a constitué son domaine dans la Sierra de Guara dont la localité y étant présentement dangereuse n’est que bien trop proche du Fief du Graal aux alentours du Pic d’Aneto. Et, ces lieux où tellement près du Saint-Parc de Possets règne Klingsor est un jardin enchanteur, peuplé de mille attrayantes filles-fleurs en fait perfides dont “le piège de sirènes” consiste à séduire les moindres visiteurs, à les capturer et souvent les violer à mort.
Maints Chevaliers s’y furent piégés, tout comme le Roi Arthur, lui aussi, en pleine déroute, en vint à perdre en ce beau jardin trompeur la Lance Sacrée du Graal dont Klingsor, si rusé, s’empara de telle sorte à vite infliger à Arthur une plaie quasi-fatale. Et, cet échec a suscité chez le Roi depuis quelques temps un immense état de dépression qui même ne fait alors que compliquer péniblement la réalisation de l’office dominical, bien que leur apparaisse encore le Graal qui permet à tous les siens de ne pas vieillir sine die et de conserver leur Fief des Pyrénées où le passage à Avalon demeure.
Et, selon la prophétie des Angevines, la blessure si embarrassante d’Arthur ne pourra être guérie que par l’Élu du Ciel qui un jour viendra, “le Chaste Fol que la Pitié rend sage” : Parsifal. .