L’humanisme, de notre point de vue, n’a pas la prétention de dominer le monde, mais il est la compréhension que l’homme a, de lui-même, des conditions dans lesquelles il a fait l’expérience de son existence et qui donnent sens à son humanité. L’être est une énergie qui se déploie et transcende la sphère matérialiste, il est tendu vers son accomplissement parfait.

Cela veut dire que, subjectivement, il n’y a rien d’humain en l’homme qui puise être réfuté d’étrange et incompatible avec son destin. Quand un homme cherche par la voie persuasive d’éloigner un autre homme de Dieu, de l’idée de la mort et de l’au-delà et, par le fait même de l’immortalité, c’est proprement nier sa capacité d’expansion vers sa destinée.

C’est justement ce que le nihilisme a produit au 19è siècle et dont les conséquences sont encore visibles dans nos sociétés d’aujourd’hui. Ainsi, l’existence humaine entendue comme le point de départ vers une perfection de l’être doit se mesurer non seulement avec le néant, mais aussi avec l’être-en-soi.

Espérer, c’est fixer son regard vers un avenir profond, abattre les obstacles de la contingence pour pouvoir atteindre une fin désirable par tous et individuellement. .