Elever ce petit quatrième, ça allait être juste du bonheur, toute la famille était là pour lui. Un grand frère et deux grandes soeurs, un papa heureux et une maman qui s'arrêtait momentanément de travailler pour profiter totalement de ce petit prince, parce que c'était le dernier.

Dès les premiers jours, j'ai senti qu'il y avait quelque chose de différent. .

. Il était extrêmement tonique, il ouvrait ses yeux tout ronds comme deux billes bleues qui attrapaient mon regard et ne me lâchaient plus.

Il ne restait jamais immobile, toujours à battre des bras et des jambes. Il dormait peu, pleurait beaucoup.

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J'était épuisée, découragée. Je m'en voulais de ne pas parvenir à satisfaire mon fils qui avait visiblement besoin de tellement plus que ce que j'était capable de lui donner.

Il était agité, impatient, colérique et c'était forcément parce que quelque chose le gênait, quelque chose que nous n'avions pas identifié. On ne peut pas être comme ça sans raison.

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Ce récit témoigne du quotidien d'une famille dans laquelle un passager clandestin, l'autisme, s'est installé. Il faudra treize années d'errance et de combat avant d'obtenir enfin un diagnostic et pouvoir le nommer.

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