"L’œuvre de Louis-Philippe Dalembert se déploie dans plusieurs formes : poésie, articles, nouvelles, romans, des textes qui font retour sur l’enfance, sur le pays quitté, sur la constance dans le passage et dans un voyage qui n’est pas une errance, mais bien la trace d’une volonté d’improviser sans relâche l’appartenance au monde, considéré dans sa dynamique, en opposition à tout ce qui retient, et plonge l’être dans la fange et dans la souille de Salbonda. Car au centre de l’écriture, il y a cette présence, têtue et comme un hommage rendu à ce qui aurait dû ne pas s’enliser dans les ténèbres, Haïti.

« Les deuils ne se ferment pas comme les blessures », lit-on dans Et le soleil se souvient. "***Les essais qu’ont aura parcourus ne constituent pas une somme.

Ce ne sont que des propositions de lectures, des interprétations, fondées sur l’analyse des conditions de la production du sens. Il serait présomptueux de penser l’exhaustivité en matière de créations en cours.

Il en ressort que la littérature, telle que semble la concevoir Dalembert, est ainsi radicalement en prise sur le réel. Et cette radicalité s’exprime de texte en texte de façon renouvelée, tout en s’emparant de thèmes divers, parfois liés à des événements connus, ce qui permet d’introduire des variations dans ses propres tourments.

Mais la plupart du temps, le texte de Dalembert vient déjouer les codes littéraires en usage. C’est vraisemblablement un des aspects les plus complexes de la technique d’écriture d’un auteur qui a montré très rapidement sa maîtrise de l’écriture poétique et de celle de la fiction.

On espère en avoir indiqué quelques pistes. .