Compiègne, qu’elle fut cité royale ou impériale, a vu depuis sa création en 877 l’Histoire de France de près. Elle l’a même faite à de nombreuses reprises, tant son séjour fut prisé des monarques français.

Aujourd’hui, la vie semble s’y écouler tranquillement, au rythme de l’Oise qui la borde, et à l’ombre de l’une de nos plus anciennes forêts domaniales. Quelques monuments rappellent discrètement son riche passé.

Ou tout du moins lui permettent de l’imaginer. Là est la difficulté pour le promeneur, surpris de voir surgir une gargouille là où l’œil ne l’attend pas.

Parfois, il ne s’agit même que d’une simple plaque, un nom de rue à demi effacé et souvent obscur, qui peine à nous éclairer. Au crépuscule de la « Drôle de guerre », période aussi courte que terrible qui fait référence à l’offensive allemande de mai à juin 1940, il ne restait plus rien du centre-ville.

Un champ de ruine s’offrait aux regards anéantis des quelques habitants qui n’avaient pu fuir. Envolée à jamais la Compiègne médiévale.

Encore que…En prenant le temps de gratter un peu, peut-on encore deviner quelques unes de ces traces muettes. .